Histoire

Un peu d'histoire

SAINT VALLIER dispose d’un patrimoine bâti intéressant qu’elle a su mettre en valeur.
Les éléments les plus remarquables du patrimoine bâti historique de SAINT-VALLIER sont l’église et le château, qui échappèrent au bombardement américain du 16 Août 1944.

Tous les vestiges du passé peuvent être découverts en suivant le parcours historique fléché, qui forme un véritable circuit dans la vieille ville.

L’église primitive, de style roman datait du XIIème siècle. Il n’en reste plus qu’un mur, sur la façade sud. Le contraste des teintes est dû à l’utilisation de roches différentes : ocre de molasse, blanc de calcaire et noir de pierre volcanique. Le chœur est de style gothique flamboyant et comporte un beau retable classique du XVIIème siècle. Le clocher fut érigé entre 1611 et 1623.

Le château de Diane de Poitiers fut construit au XVème siècle. Bâtiment carré avec tours d’angle, il est entouré d’un parc dessiné par Le Nôtre. Des terrasses y furent ajoutées en 1752.
Diane de Poitiers est née dans ce château en 1499. Elle devient par la suite la maîtresse de François Ier, puis d’Henri II.
Le château ne se visite pas, mais on peut en admirer une partie en remontant la rive gauche de la Galaure.

Au IXème siècle, la cité de SAINT-VALLIER s’enferma dans des remparts. Ceux-ci ne sont plus visibles que de la place d’Orsolles, mais constituent néanmoins les bases de la trame urbaine de la commune.

Le patrimoine de la ville compte aussi deux tours. Une du IVème siècle, demi-cylindrique se trouve au nord de la commune, près de la voie ferrée. L’autre se situe Place Aristide Briand.

Divers éléments de la vie d’autrefois sont aussi restés en place, tels que le four banal, seul four à pain de la ville jadis, ou la vieille pompe sur la place du même nom.

La halle, construite en 1852, abritait le marché hebdomadaire du jeudi qui se trouve aujourd’hui sur la place du Champ de Mars.

Certaines rues sont aussi bien spéciales puisqu’ayant une histoire particulière

Economie à travers l’Histoire

Au XIXème siècle, s’installent à proximité des cours d’eau les entreprises de moulinage et de tissage. La main d’œuvre est surtout constituée de femmes et d’enfants.

Au milieu du XIXème siècle, les activités industrielles augmentent. Le réseau ferroviaire se développe, donnant à Saint-Vallier un avantage d’accès.

A la fin du siècle, la modification des sources d’énergie (houille…) et la maladie du ver à soie entraînent la fermeture de plusieurs usines de soierie.

Au XXème siècle, avec la proximité du Rhône, comme source d’énergie et voie fluviale, une nouvelle papeterie s’installe au nord de Saint-Vallier, ainsi qu’une usine de pièces détachées pour l’aviation.

La fabrication de la poterie est aussi depuis longtemps un pôle économique de la ville. En effet, à Saint-Vallier, cette tradition ancestrale existe encore à différents niveaux : artisanat, usine produisant des isolateurs thermiques…

Saint-Vallier en tant que bourg-centre, possède encore un tissu économique varié.
La Commune est dotée d’un Plan Local d'Urbanisme, qui est en cours de révision.

Nous assistons à une importante évolution en matière d’urbanisme : projet de renouvellement urbain VAL'ERE qui concerne le centre-ancien et le quartier Liora, ZAC d’Ollanet en phase de commercialisation : une centaine de lots à construire.
Des industries se sont installées dans la Zone d’Activité des Iles, au sud (dépendant de la Communauté de Communes « Porte de DrômArdèche »).
Une nouvelle zone commerciale Interval a vu le jour, courant 2016, au sud de la commune et propose différents commerces: Intermarché, Mac Do, Gamm'Vert, Morin matériaux, et Centrakor.

Gisement paléontologique

Le gisement paléontologique de Saint-Vallier se situe sur le plateau de Montrebut. Il est internationalement connu pour ses vertébrés fossiles, la communauté scientifique l’ayant choisi comme référence internationale pour les animaux de la tranche de temps appelée en géologie le « Villafranchien moyen », qui a duré environ de 2,4 à 1,9 millions d’années.

Découvert en 1855, le site a été fouillé une première fois de 1946 à 1956, par Jean Viret, Professeur à la Faculté des Sciences de Lyon, qui en a fait connaître la richesse paléontologique exceptionnelle dans un ouvrage paru en 1954 (1).

La fouille a été reprise de 1993 à 1999 par une équipe dirigée par Martine Faure et Claude Guérin, de l’Université de Lyon, dans le but de mieux connaître le site et d’en comprendre la formation. Les résultats des nouvelles recherches ont été publiés en 2004 (2).

Au total une quarantaine d’espèces de mammifères ont été découvertes, parmi lesquelles le mastodonte arverne, le mammouth méridional, le rhinocéros étrusque, un sanglier, des antilopes dont une gazelle, un bœuf sauvage, trois espèces de cerfs, des chevaux sauvages, des carnivores comme deux espèces de machairodontes, deux espèces d’hyènes, l’ours arverne, une panthère, un guépard géant, un lynx, un chien-raton, des loutres et deux espèces de castor ; des insectivores et des petits rongeurs ont également été recueillis ainsi qu’une dizaine d’espèces d’oiseaux. De nouvelles espèces ont pu être définies à partir de certains de ces fossiles. L’ensemble a permis de reconstituer le paléo environnement d’il y a environ 2 millions d’années. Des grains de pollens fossiles contribuent aussi à montrer que le climat de l’époque était relativement humide et tempéré.

Ces fossiles se trouvaient dans deux couches géologiques superposées qui sont des bancs de lœss durcis, l’essentiel provenant de la couche supérieure.

La datation de ces fossiles a été obtenue par biochronologie et par résonance paramagnétique électronique sur émail dentaire, elle a été confirmée par la présence de téphras, des projections volcaniques issues du Mont Dore, dont l’âge est connu par ailleurs.

Cette accumulation d’ossements s’est constituée naturellement sur la rive du Paléo-Rhône et n’est pas due aux hommes fossiles dont la présence en Europe occidentale à cette époque n’est pas démontrée.

Les fossiles de Saint-Vallier sont actuellement conservés au Muséum d’Histoire naturelle de Lyon et dans le Service des Collections de l’U.F.R. des Sciences de la Terre de l’Université Claude Bernard - Lyon I.

1- VIRET J., 1954, Le lœss à bancs durcis de Saint-Vallier (Drôme) et sa faune de mammifères villafranchiens, Nouvelles Archives du Museum d’Histoire naturelle de Lyon, fasc. 4, 200 p. , 43 fig., 33 pl.
2- FAURE M. & GUERIN C. (Edit.), 2004, Le gisement pliocène final de Saint-Vallier (Drôme, France), Géobios, Lyon, mémoire spécial n° 26, vol. 37, 360 p.
Martine Faure & Claude Guérin, UMR 5125 du CNRS.